Bien-être au travail Orientation professionnelle

« Pourquoi ? » S’arrêter pour se poser les bonnes questions…

« Pendant que vous faites ce que vous avez à faire, n’oubliez pas pourquoi vous le faites ». Jason Fried et David Heinemeier Hansson – Extrait du livre « Rework : Réussir autrement ».

Pourquoi faites-vous ce que vous faites ?

La réussite selon les normes sociales est souvent évaluée sur la base de caractéristiques extérieures : être riche, occuper un poste important, avoir une belle voiture, des maisons, etc. Dès qu’on nous met à l’école, au fur et à mesure que nous évoluons dans la vie, nous nous retrouvons embarqués dans une course effrénée vers cette « réussite », avec des normes qui nous sont imposées par la société : « Il faut avoir les meilleures notes à l’école pour réussir », « Il faut gagner plus d’argent », « Il faut avoir un poste plus important », « Il faut… ». 

Finalement, nous faisons beaucoup de choses, juste parce que « c’est ce qu’il faut faire », sans nous poser la question de savoir si nous avons envie de faire cela ou si nous en avons vraiment besoin pour nous accomplir personnellement.

Résultat : beaucoup se retrouvent à faire des efforts surhumains pour pouvoir cocher toutes ces cases. Certains après avoir fait toutes ces choses se rendent compte qu’ils sont appréciés par les autres pour leurs réalisations, mais qu’ils ne sont pas heureux parce qu’ils ont sacrifié des choses qui étaient importantes pour eux : leur vie privée, un rêve, une passion…ou leur santé mentale comme physique.

Connaître notre « pourquoi » est essentiel pour ne pas nous perdre dans le tourbillon de la vie

Il est possible d’obtenir ces attributs extérieurs de la réussite, si c’est ce que nous souhaitons, tout en préservant ce qui est important pour nous. Il faut, pour cela, se poser les bonnes questions très tôt, définir ses motivations et se fixer une ligne de conduite pour :

  • ne pas accepter n’importe quelle opportunité professionnelle ;
  • savoir à quoi dire oui, à quoi dire non, selon la ligne de conduite et les objectifs que nous nous sommes fixés ;
  • nous concentrer sur les opportunités en lien avec ce qui est important pour nous.  

Ne pas attendre que la vie nous oblige à nous poser ces questions…

Beaucoup de personnes ont opéré un revirement brusque dans leur vie professionnelle, une reconversion totale parce qu’elles se sont rendues compte qu’elles couraient après un idéal qui, en fait, n’était pas si important pour eux. Elles ont enfin décidé de faire cette formation professionnelle qui leur tenait à cœur, de postuler dans cette entreprise dans laquelle elles rêvaient de travailler, de se consacrer à ce métier ou cette passion dont ils avaient honte. Bien souvent, ce sont des personnes qui ont vécu des situations difficiles (maladie, accidents, perte d’un être cher, etc.) et qui sont ramenées à la réalité de la vie.

Vous avez peut-être déjà vécu ce moment où vous vous êtes dit que vous devriez revoir vos priorités pour ne pas regretter après la façon dont vous avez vécu et ce à quoi vous avez consacré vos années sur terre… Pourquoi attendre ces moments où la vie nous oblige à nous recentrer ? Prenons juste le temps de faire une pause une heure, une demi-journée ou même une journée, pour redéfinir nos priorités.

Définir sa réussite selon ses propres termes

Chaque être humain est unique et il est normal que chacun ait sa propre définition de la réussite sur le plan professionnel, comme sur le plan personnel. Alors une des questions que chacun de nous devrait se poser est « Qu’est-ce que la réussite, pour moi ? » ou posée autrement « Quand est-ce que j’estimerais avoir réussi ma vie » ?

Selon la personne, réussir professionnellement peut être :

  • créer son entreprise et la développer, peu importe ce que cela lui coûte sur le plan de sa vie privée ;
  • travailler dans une organisation internationale ;
  • trouver un travail pour subvenir à ses besoins, avec une bonne protection sociale pour sa retraite, tout en ayant assez de temps pour se consacrer à une autre passion (vie associative, danse, peinture, etc.) ;
  • travailler intensément pendant une vingtaine d’années pour épargner et investir, puis diminuer son rythme de travail et consacrer plus de temps à sa vie privée ;
  • avoir un travail avec un niveau de salaire qui lui permet d’assurer un niveau de vie donné qui lui laisse assez de flexibilité pour passer du temps avec ses enfants ;
  • etc.

Il peut y avoir des millions de réponses à cette question et selon la réponse de chacun, ses choix et son mode de vie devraient être différents. L’essentiel est d’être heureux. Comprendre cela nous emmène aussi à respecter les choix des autres.

L’erreur que nous faisons souvent, est de ne pas définir clairement ce que nous voulons, la façon dont nous voulons vivre notre vie, nos priorités et de nous retrouver à faire des sacrifices sur le plan personnel, moral pour des raisons qui sont importantes pour les autres mais pas pour nous ; pour impressionner les autres ou parce que nous nous comparons à une personne qui a une autre définition de la réussite que nous. 

« La chose la plus difficile est de n’attribuer aucune importance aux choses qui n’ont aucune importance. » Charles de Gaulle

Bien sûr, il ne s’agit pas de remettre en question l’importance du travail mais plutôt de ne pas sacrifier sa qualité de vie, ses priorités et valeurs au profit du travail (et inversement). Il est possible de concilier les deux.

Alors, qu’est ce qui est important pour vous ? Etes-vous sur la bonne voie pour accomplir cela ? Ou bien, passez-vous plus la plus grande partie de votre temps à construire des choses qui ne sont pas si importantes que ça pour vous ?

(2 commentaires)

  1. Merci pour cet article !
    On évoque souvent nos « valeurs » en tant que moteur de notre construction individuelle, le « pourquoi » que vous évoquez. Convaincu pour ma part que dès que ce ne sont plus elles qui nous conduisent au quotidien, l’impasse n’est pas loin, et ce que chacun appelle le « bonheur » serait alors difficilement accessible…
    Reste à définir ce que sont ces valeurs pour chacun de nous, un peu d’introspection au préalable..
    J’étais tombé sur cette citation (attribuée à Napoléon ?) en écrivant récemment un article sur le même sujet (https://alainorsot.fr/2021/02/27/quelles-sont-mes-valeurs-et-pourquoi-je-ne-peux-construire-durablement-que-sur-elles/) : « La raison pour laquelle la plupart connaissent l’échec plutôt que le succès est qu’ils échangent ce qu’ils veulent le plus contre ce qu’ils veulent à un moment donné ».
    Pour alimenter le débat sur le bonheur durable vs le plaisir fugace 🙂

    J’aime

    1. Merci beaucoup pour votre commentaire. La société nous propose tellement de choses et nous les présente comme des vérités/nécessités absolues, qu’on ne prend plus la peine de les remettre en question. Et puis, cette tendance qu’on a à se comparer aux autres comme si nous étions identiques…nous fait tellement de mal…Des articles comme celui que vous avez écrit et celui-ci sont importants pour nous « réveiller » et nous rappeler que chacun définit son propre bonheur et sa propre réussite. J’ai une fois lu un livre (dont j’ai malheureusement oublié le titre) où un père de famille était à table avec ses enfants et il leur disait « ce moment que nous partageons, c’est ça le vrai bonheur ». Ca fait plus de 10 ans que j’ai lu ce livre mais cette phrase est restée gravée dans ma tête…Je crois que des enfants qui ont entendu cela ne peuvent pas courir après « tout et rien », parce qu’ils sont à la poursuite du bonheur…Ils sauront que le bonheur est accessible, et mieux encore, ils sauront apprécier les moments de « bonheur » de leur vie au lieu de courir après un idéal..

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